La formation peut-être moins utilisée pour rendre le parcours du salarié cohérent et agile que transformer l’entreprise : témoignage sur le limite de ce modèle avec des cadres de chez Axa-Tech. Axa Tech gère l’informatique du groupe Axa, 115 000 salariés. Axa Tech est organisé en régions mondiales : Europe Nord, Europe Sud, Amérique du Nord, Middle Europe, Asie. En France, 700 cadres ; 80 cadres managers ; 100 « non cadres » + 150 prestataires au « profil cadres ». La CFDT a une forte implantation, avec 78% aux élections. L’entreprise Axa Tech est en transformation permanente avec une stratégie « Tech it Up » à horizon 2020 visant à une globalisation de certaines activités au niveau international. Infléchissement de la mobilité interne, embauche des managers Des profils de très haut niveau sont embauchés, avec une baisse de la promotion interne. Les embauches de cadres managers se font aussi « à l’externe ». Côté innovation, l’École Polytechnique de Lausanne sert de vivier aux profils pointus recherchés. L’Academy : une occasion de prendre conscience des plans stratégiques de l’entreprise. Pour les collaborateurs, une « Academy » a été mise en place afin d’ajuster la formation des salariés à l’évolution du […] Read More
Cette année, nous organisons notre colloque le vendredi 11 décembre sur le thème “Le travail formateur”. À partir de nombreux témoignages, l’OdC propose une plongée en entreprise pour son colloque annuel 2015 : quels sont alors les facteurs qui favorisent et ceux qui contrarient un travail formateur ? Dans l’activité quotidienne, lors des entretiens professionnels, ou par des échanges professionnels, quel est le rôle du cadre, du manager dans l’évolution professionnelle de tous ? Il s’agira de cerner le rôle de chacun, RH, manager, cadre expert, salarié, pour que tous les acteurs d’un parcours puissent développer dans les entreprises et les administrations une montée en compétences tout au long de la vie. Quelles sont les grandes familles de compétences ? Vous pouvez-vous inscrire ICI ! Télécharger le programme ! Read More
pour se préparer à notre prochain colloque du 11 décembre prochain. L’unité d’une vie professionnelle par Jean-Marie Bergère, membre du conseil scientifique de l’Observatoire des cadres et du management, vice-président de l’association Travail & Politique et chroniqueur pour Métis – Correspondances européennes du travail. Le statut de cadre n’est plus la garantie mécanique d’une progression de carrière. La trajectoire professionnelle exige désormais de naviguer entre les mutations et la recherche d’une cohérence d’expérience professionnelle. L’engagement des cadres dans leur travail est consubstantiel à l’exercice de leurs responsabilités. Loin de chercher à s’en exonérer, ils le revendiquent. Encore faut-il que les conditions qui leur sont faites le rendent possible. Pour une large part, le bonheur d’un investissement authentique dans son travail résulte de la possibilité d’en ajuster les règles et le rythme afin de s’y retrouver tout en répondant au mieux au mandat qui a été donné. Mais ce n’est pas tout. La continuité de cet investissement est constamment menacée. La lassitude et « l’aquoibonisme » guettent. Longtemps, le déroulement des carrières, les possibilités d’anticiper raisonnablement sur la suite de son parcours et sur les promotions à venir, ont garanti le renouvellement de l’engagement des cadres. Qu’en est-il aujourd’hui ? Faire carrière Les cadres, […] Read More
Lors de notre dernier séminaire, Didier Gladieu, délégué syndical central CFDT chez Thalès intervenait pour présenter l’accord QVT négocié dernièrement dans son entreprise. Aujourd’hui il témoigne du pourquoi agir directement sur le travail : Avec plus de 5 millions de « demandeurs d’emploi » toutes catégories confondues, plusieurs millions de « travailleurs à temps partiel imposé » ou de CDD et le développement du phénomène des « travailleurs pauvres », l’emploi et le pouvoir d’achat restent les préoccupations principales de tous. Pourquoi dans ce contexte parler du travail ? La réponse à cette question part d’un constat difficilement contestable et qui n’est pas propre à Thales : depuis 30 ans, nous vivons des transformations répétées et profondes des structures et organisations des entreprises, mais également des pratiques managériales et des finalités professionnelles. Le résultat en est connu de tous : un brouillage de la perception du travail et de plus en plus souvent une perte du sens de celui-ci, l’un et l’autre provoquant des souffrances au travail aujourd’hui bien identifiées. Dégradation des relations sociales, distanciation entre salariés et management, écart croissant entre travail prescrit et travail réel, multiplication des tâches invisibles, empilement des processus, envahissement du « métier » par […] Read More
À mi-chemin entre pratiques individuelles et stratégies durables, elle repose avant tout sur l’engagement des acteurs et la qualité de l’évaluation. À soixante années de distance du Préambule de la Constitution de 1946 qui énonce que ‘’la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme’’ , la loi du 23 mars 2006 relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, fixe notamment comme objectif de supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes au plus tard le 31 décembre 2010 . Quelle est la réalité de la dynamique actuelle dans les entreprises et les administrations ? La sociologue Sophie Pochic (CNRS, Centre Maurice-Halbwachs) dénonce le décalage entre les effets d’affichage et la réalité dans la durée, mais admet l’assimilation progressive de la question de l’égalité dans la société. De la société à l’entreprise, le chemin de l’égalité professionnelle est ainsi lent et parsemé d’étapes très progressives. Un sujet complexe victime des effets d’images Comment mesurer l’inégalité ? Pour Pascal Cardineaud, secrétaire CFDT du Comité d’entreprise de Dexia, plusieurs indicateurs peuvent outiller les militants : ‘’il y a le niveau de salaires et les modes de rémunération, bien […] Read More
Pour François Dupuy, les entreprises ont perdu le contrôle d’elles-mêmes. Comment se réapproprier le management ? Rationalité financière, centralisme du client, influence des cabinets de conseils… Jamais la contrainte extérieure n’avait autant dépossédé l’entreprise de sa puissance organisatrice du travail. Qui pilote l’entreprise ? Si tout a été écrit sur la domination financière de l’activité, l’Observatoire des Cadres a demandé à François Dupuy comment repenser les conditions d’un management différent. Tout commence, pour le sociologue, par le passage d’une économie de la production à celle de la consommation. En 1997, il montrait dans Le client et le bureaucrate le défi que la victoire du consommateur représentait pour les organisations. Passer du monde où le produit est rare à celle la conquête du client qui domine le fournisseur se révèle être une véritable transformation de l’entreprise dont nous ne percevons qu’aujourd’hui l’étendue des conséquences. Une crise du management collectif Les entreprises tayloriennes protégeaient leurs salariés du client. Dans les années 60, les actionnaires étaient du côté du producteur. Les organisations sont aujourd’hui plus complexes : à la fois plus ouvertes et d’avantage segmentées. Le deal avec les salariés en est sorti modifié. Hier, c’était : je te suis fidèle, tu me […] Read More
Révision des modèles d’évaluation, innovation managériale, nouvelle conception des parcours professionnels… Le travail des cadres est devenu beaucoup plus complexe, dans des organisations et structures elles-mêmes plus complexes (matricielles à plusieurs dimensions, complétées parfois par empilement de projets). Il est donc important d’identifier les enjeux qui en découlent. Nous sommes face à un paradoxe : le nombre de cadres croît, l’expertise aussi, mais le travail des cadres se dilue. On assiste à un raccourcissement des lignes hiérarchiques, mais à une multiplication des autres lignes de pilotage. Les progiciels de gestion intégrée sont censés faire le travail des cadres à leur place. Pourtant dans les organisations actuelles, caractérisées par plus d’interaction, de travail en réseau et de partenariat externe, le travail d’organisation confié aux cadres en général et aux managers en particulier prend une importance fondamentale. Ils sont des agents d’organisation et de coopération, ils établissent des liens, ils traduisent, ils évaluent. Ils font vivre les organisations, ils sont créateurs de performance collective. Partant de ce constat, l’Observatoire des Cadres a lancé des alertes et formulé des propositions qui sont autant de leviers d’action et d’appels à l’innovation : Revoir les modèles actuels de la performance et son évaluation La question […] Read More
38ème séminaire Observatoire des Cadres. Vendredi 16 octobre 2015 à 9h Auditorium CFDT, 2 boulevard de la Villette, Paris 19 Trouver du sens à son travail est une exigence qui, lorsqu’elle est satisfaite, participe à la qualité du travail et à la qualité de la vie. Le sens d’un travail n’est ni attribué par des directions depuis une position extérieure à l’activité elle-même ni issu d’un répertoire constitué de valeurs au sein duquel chacun pourrait puiser et choisir. Il n’est pas non plus le simple résultat de démarches d’évaluation telles qu’elles sont pratiquées en entreprise et dans l’administration. D’où vient le sens au travail ? Il correspond à la possibilité de repérer dans son activité de travail des moments ou des aspects auxquels on tient, d’y former des fins et des désirs, et de s’y engager. Ce que chacun regarde comme son « vrai boulot », ce qui vaut pour lui, n’est pas pour autant une affaire individuelle : il engage un souci d’inscrire son activité dans un processus productif plus large. Et au-delà, à quelles conditions mon travail participe non seulement à ma « formation professionnelle » mais aussi à ma dignité, à mon émancipation, à mon indépendance, au […] Read More
Pour innover l’entreprise doit être à son travail ! Innover pour éviter la compétition d’avance perdue sur les prix…telle est la priorité donnée aux acteurs économiques dans les orientations de la politique industrielle française. Ce peut être une réussite, ou un leurre. Encore s’agit-il de nuancer et de distinguer davantage pour que l’innovation ne soit pas la nouvelle utopie économique française. Toutes les innovations ne favorisent pas la compétitivité : c’est la durée des innovations qui en fait désormais le prix Il s’agit, tout d’abord, de distinguer trois types d’innovation telle que Clayton Christensen les caractérisent dans « Then Innovator’s Dilemna, When New Technologies cause great firms to Fail ». Les innovations de continuité : des modèles vieillissants sont remplacés par de nouveaux modèles. Par exemple, une voiture hybride remplace une voiture standard. L’effet est neutre sur l’activité économique, et sur la création d’emplois. Pour la compétitivité, l’effet de cette innovation est de courte durée, du fait de la copie. Ces entreprises sont en hyperconcurrence. Les innovations d’efficience : elles réduisent le coût de la production et de la distribution des produits et des services existants. C’est la stratégie low cost ou bien encore les services publics en ligne. […] Read More