La valorisation des externalités, positives ou négatives, questionne les instruments de gestion dont sont outillés les managers. Comment redonner du “pouvoir d’agir” aux managers en prenant en compte ces externalités ? L’analyse critique des outils de gestion a été un des axes des travaux de l’OdC. Aujourd’hui, au delà du thème des couts cachés ou sous dimensionnés, ou de celui de la finalité de l’entreprise, l’OdC fera référence à un modèle de valorisation économique de toutes les externalités. Nous disposons désormais de retours d’expériences d’initiatives managériales de nature à évaluer la pertinence de cette approche.La valorisation des externalités, positives ou négatives, questionne les outils de gestion, et en particulier les critères et outils de la prise de décision responsable qui ne peut ignorer les impacts économiques, écologiques, sociaux, sociétaux, environnementaux sur toutes les parties prenantes. Les cadres et les managers, à tous les niveaux de la hierarchie de l’entreprise et l’administration, sont en première ligne dans les prises de décision, mais la question des externalités et de leur valorisation économique, comptable ne leur est pas familière. C’est le plus souvent un mode de pilotage par le coût le plus bas qui structure le processus de prise de décision, sans analyse sur les […] Read More
Benoit OSTERTAG est membre du Conseil d’administration de Renault, il est administrateur salarié. Il témoigne ici des échanges entre directions en amonts des projets chez Renault. « La politique d’innovation de Renault et le plan de recherche associé se construisent à partir d’échanges partagés entre la direction de la recherche, la direction du marketing et du produit qui captent les attentes des marchés et des clients, la direction du design et celle de l’ingénierie. Le plan projets recherche qui se construit est donc déjà inscrit dans une perspective partagée. Si le pilotage du budget est du rôle de la direction de la recherche, la réalisation concrète des projets irrigue toute l’ingénierie produit et process : tous les secteurs métiers sont impliqués dans des projets pour animer, valider. Cela contribue à faire avancer les connaissances, et à intégrer des projets à maturité suffisante dans les développements de véhicules : l’entreprise se donne pour objectif l’entrée de 15 innovations dans nos véhicules chaque année. Pour la rémunération des innovations, des primes existent avec des points individuels mais ce ne sont pas des objectifs dans la structure de rémunération. Des primes collectives sont distribuées si le brevet est déposé. Les moteurs de l’innovation […] Read More
Clayton Christensen, professeur à Harvard Business School, publie en 1997 « The innovator’s Dilemna », ouvrage dans lequel il développe la théorie de la « Disruptive Innovation ». Clayton Christensen distingue trois types d’innovation : Les innovations de continuité (sustaining innovation) : Des modèles vieillissants sont remplacés par de nouveaux modèles. Par exemple, une voiture hybride remplace une voiture standard. L’effet est neutre sur l’activité économique, et sur la création d’emplois. Pour la compétitivité, l’effet de cette innovation est de courte durée, car ces innovations sont copiées. Le modèle est celui des entreprises en hyper concurrence. Les innovations d’efficience : Elles réduisent le coût de la production et de la distribution des produits et services existants. Par exemple, les services publics en ligne, low cost. Les innovations transformatrices (empowering innovation) : Elles transforment des produits compliqués, couteux et peu accessibles, en produits simples pour le plus grand nombre. Ces innovations créent de l’emploi : elles nécessitent de plus en plus de personnes pour assembler, distribuer, vendre ces produits. Leur caractéristique principale est de donner du pouvoir (empowering) à l’utilisateur. La Ford T ou le poste de radio Sony, puis l’Iphone en sont des exemples. L’originalité de la réflexion de Clayton […] Read More