par Anne-Lise Ulmann Cnam, CRTD, EA 4132 La loi de modernisation sociale confère à chaque personne une reconnaissance officielle de son expérience acquise tout au long de sa vie personnelle ou professionnelle, dès lors que sa durée est d’au moins trois ans. La voie unique de la formation conduisant à l’obtention d’un diplôme, d’un titre ou d’une certification se trouve dédoublée par ce nouveau dispositif législatif puisque les expériences professionnelles et bénévoles sont reconnues comme de valeurs équivalentes aux apprentissages acquis en formation. Ce dispositif de la loi de modernisation sociale n’est pourtant pas complètement nouveau puisque depuis 1985 la validation des acquis professionnels avait permis à plus de 100000 personnes de faire reconnaître leurs expériences pour intégrer un cursus de formation. Le mouvement impulsé par le dispositif de la VAE radicalise en quelque sorte la portée des expériences précédentes et contraint à penser plus largement les transformations. Cette radicalisation ne laisse pas indemnes les institutions qui ont pour mission la formation et l’apprentissage : écoles, universités et organismes de formation. LA VAE : une démarche répondant à une demande sociale Si les études sur la formation professionnelle continue montrent que pour nombre d’entreprises la formation « est tournée vers une adaptation à […] Read More
Cette année, nous organisons notre colloque le vendredi 11 décembre sur le thème “Le travail formateur”. À partir de nombreux témoignages, l’OdC propose une plongée en entreprise pour son colloque annuel 2015 : quels sont alors les facteurs qui favorisent et ceux qui contrarient un travail formateur ? Dans l’activité quotidienne, lors des entretiens professionnels, ou par des échanges professionnels, quel est le rôle du cadre, du manager dans l’évolution professionnelle de tous ? Il s’agira de cerner le rôle de chacun, RH, manager, cadre expert, salarié, pour que tous les acteurs d’un parcours puissent développer dans les entreprises et les administrations une montée en compétences tout au long de la vie. Quelles sont les grandes familles de compétences ? Vous pouvez-vous inscrire ICI ! Télécharger le programme ! Read More
pour se préparer à notre prochain colloque du 11 décembre prochain. L’unité d’une vie professionnelle par Jean-Marie Bergère, membre du conseil scientifique de l’Observatoire des cadres et du management, vice-président de l’association Travail & Politique et chroniqueur pour Métis – Correspondances européennes du travail. Le statut de cadre n’est plus la garantie mécanique d’une progression de carrière. La trajectoire professionnelle exige désormais de naviguer entre les mutations et la recherche d’une cohérence d’expérience professionnelle. L’engagement des cadres dans leur travail est consubstantiel à l’exercice de leurs responsabilités. Loin de chercher à s’en exonérer, ils le revendiquent. Encore faut-il que les conditions qui leur sont faites le rendent possible. Pour une large part, le bonheur d’un investissement authentique dans son travail résulte de la possibilité d’en ajuster les règles et le rythme afin de s’y retrouver tout en répondant au mieux au mandat qui a été donné. Mais ce n’est pas tout. La continuité de cet investissement est constamment menacée. La lassitude et « l’aquoibonisme » guettent. Longtemps, le déroulement des carrières, les possibilités d’anticiper raisonnablement sur la suite de son parcours et sur les promotions à venir, ont garanti le renouvellement de l’engagement des cadres. Qu’en est-il aujourd’hui ? Faire carrière Les cadres, […] Read More
Lors de notre dernier séminaire, Didier Gladieu, délégué syndical central CFDT chez Thalès intervenait pour présenter l’accord QVT négocié dernièrement dans son entreprise. Aujourd’hui il témoigne du pourquoi agir directement sur le travail : Avec plus de 5 millions de « demandeurs d’emploi » toutes catégories confondues, plusieurs millions de « travailleurs à temps partiel imposé » ou de CDD et le développement du phénomène des « travailleurs pauvres », l’emploi et le pouvoir d’achat restent les préoccupations principales de tous. Pourquoi dans ce contexte parler du travail ? La réponse à cette question part d’un constat difficilement contestable et qui n’est pas propre à Thales : depuis 30 ans, nous vivons des transformations répétées et profondes des structures et organisations des entreprises, mais également des pratiques managériales et des finalités professionnelles. Le résultat en est connu de tous : un brouillage de la perception du travail et de plus en plus souvent une perte du sens de celui-ci, l’un et l’autre provoquant des souffrances au travail aujourd’hui bien identifiées. Dégradation des relations sociales, distanciation entre salariés et management, écart croissant entre travail prescrit et travail réel, multiplication des tâches invisibles, empilement des processus, envahissement du « métier » par […] Read More
Benoit OSTERTAG est membre du Conseil d’administration de Renault, il est administrateur salarié. Il témoigne ici des échanges entre directions en amonts des projets chez Renault. « La politique d’innovation de Renault et le plan de recherche associé se construisent à partir d’échanges partagés entre la direction de la recherche, la direction du marketing et du produit qui captent les attentes des marchés et des clients, la direction du design et celle de l’ingénierie. Le plan projets recherche qui se construit est donc déjà inscrit dans une perspective partagée. Si le pilotage du budget est du rôle de la direction de la recherche, la réalisation concrète des projets irrigue toute l’ingénierie produit et process : tous les secteurs métiers sont impliqués dans des projets pour animer, valider. Cela contribue à faire avancer les connaissances, et à intégrer des projets à maturité suffisante dans les développements de véhicules : l’entreprise se donne pour objectif l’entrée de 15 innovations dans nos véhicules chaque année. Pour la rémunération des innovations, des primes existent avec des points individuels mais ce ne sont pas des objectifs dans la structure de rémunération. Des primes collectives sont distribuées si le brevet est déposé. Les moteurs de l’innovation […] Read More
Clayton Christensen, professeur à Harvard Business School, publie en 1997 « The innovator’s Dilemna », ouvrage dans lequel il développe la théorie de la « Disruptive Innovation ». Clayton Christensen distingue trois types d’innovation : Les innovations de continuité (sustaining innovation) : Des modèles vieillissants sont remplacés par de nouveaux modèles. Par exemple, une voiture hybride remplace une voiture standard. L’effet est neutre sur l’activité économique, et sur la création d’emplois. Pour la compétitivité, l’effet de cette innovation est de courte durée, car ces innovations sont copiées. Le modèle est celui des entreprises en hyper concurrence. Les innovations d’efficience : Elles réduisent le coût de la production et de la distribution des produits et services existants. Par exemple, les services publics en ligne, low cost. Les innovations transformatrices (empowering innovation) : Elles transforment des produits compliqués, couteux et peu accessibles, en produits simples pour le plus grand nombre. Ces innovations créent de l’emploi : elles nécessitent de plus en plus de personnes pour assembler, distribuer, vendre ces produits. Leur caractéristique principale est de donner du pouvoir (empowering) à l’utilisateur. La Ford T ou le poste de radio Sony, puis l’Iphone en sont des exemples. L’originalité de la réflexion de Clayton […] Read More
« Tout en prenant conscience que cette catégorie, du fait de son expansion numérique, s’est beaucoup diversifiée, on peut dire maintenant que le cadre, d’un certain point de vue, est le miroir grossissant du travail. Autrefois existait la coupure entre exécutants et encadrants. Aujourd’hui les formes du travail ont changé avec ce qu’on peut appeler le capitalisme d’innovation. Même s’il est juste de dire qu’il y a eu une révolution financière qui a donné le pouvoir à l’actionnaire, une autre caractéristique du capitalisme contemporain est qu’on est passé d’un capitalisme d’organisation – avec des normes, des règles, des prescriptions, qui organisent le travail – à un capitalisme d’innovation où il est important de mobiliser la capacité à s’adapter, parce que le monde n’est pas stable et bouge en permanence. Le travail est d’abord défini par des capacités d’adaptation, de réactivité, de coopération aussi, alors que lorsque l’on obéit à des règles, la question de la coopération est relativement secondaire. La figure du cadre est le miroir grossissant de ce nouveau capitalisme d’innovation, avec toutes ses contradictions et ses problèmes ». Pierre Rosanvallon lors des 15 ans de l’Observatoire des Cadres, 29 mars 2012, in Jean-Marie Bergère et Yves Chassard, « […] Read More
L’Observatoire des Cadres et les Éditions de l’Atelier organisent un évènement à l’occasion de la sortie du livre Manager sans se renier. Cette conférence aura lieu à ESCP Europe 79 avenue de la République 75011 Paris Métro Rue Saint-Maur Jeudi 26 novembre 2015 de 18 h 30 à 20 h 30 Accueil à partir de 18 h 15 Les intervenants : Jean-Paul Bouchet, Secrétaire général de la CFDT Cadres Bernard Jarry-Lacombe, ancien Délégué général de l’Observatoire des Cadres et du Management Bernard Galambaud, Professeur émérite ESCP Europe, rédacteur de Réinventer le management des ressources humaines, Editions Liaisons, 2014 Patrick Perrier, Directeur de projets à Entreprise & Personnel et Professeur associé à l’INSA Lyon Débat animé par le Professeur Emmanuelle Léon, Directeur du Mastère Spécialisé Management des Ressources Humaines et des Organisations d’ESCP Europe. Un pot convivial prolongera la rencontre. Inscription impérative (plan Vigipirate) avant le 23 novembre en cliquant ici Manager sans se renier L’ouvrage a pour origine un groupe de cadres partageant leurs réflexions et interrogations sur ce qu’ils vivent, là où ils exercent tant avec passion qu’avec difficultés leurs responsabilités. Cet ouvrage ne parle pas des cadres, ce sont eux qui prennent la parole. Un véritable outil de […] Read More
38ème séminaire Observatoire des Cadres. Vendredi 16 octobre 2015 à 9h Auditorium CFDT, 2 boulevard de la Villette, Paris 19 Trouver du sens à son travail est une exigence qui, lorsqu’elle est satisfaite, participe à la qualité du travail et à la qualité de la vie. Le sens d’un travail n’est ni attribué par des directions depuis une position extérieure à l’activité elle-même ni issu d’un répertoire constitué de valeurs au sein duquel chacun pourrait puiser et choisir. Il n’est pas non plus le simple résultat de démarches d’évaluation telles qu’elles sont pratiquées en entreprise et dans l’administration. D’où vient le sens au travail ? Il correspond à la possibilité de repérer dans son activité de travail des moments ou des aspects auxquels on tient, d’y former des fins et des désirs, et de s’y engager. Ce que chacun regarde comme son « vrai boulot », ce qui vaut pour lui, n’est pas pour autant une affaire individuelle : il engage un souci d’inscrire son activité dans un processus productif plus large. Et au-delà, à quelles conditions mon travail participe non seulement à ma « formation professionnelle » mais aussi à ma dignité, à mon émancipation, à mon indépendance, au […] Read More
Pour innover l’entreprise doit être à son travail ! Innover pour éviter la compétition d’avance perdue sur les prix…telle est la priorité donnée aux acteurs économiques dans les orientations de la politique industrielle française. Ce peut être une réussite, ou un leurre. Encore s’agit-il de nuancer et de distinguer davantage pour que l’innovation ne soit pas la nouvelle utopie économique française. Toutes les innovations ne favorisent pas la compétitivité : c’est la durée des innovations qui en fait désormais le prix Il s’agit, tout d’abord, de distinguer trois types d’innovation telle que Clayton Christensen les caractérisent dans « Then Innovator’s Dilemna, When New Technologies cause great firms to Fail ». Les innovations de continuité : des modèles vieillissants sont remplacés par de nouveaux modèles. Par exemple, une voiture hybride remplace une voiture standard. L’effet est neutre sur l’activité économique, et sur la création d’emplois. Pour la compétitivité, l’effet de cette innovation est de courte durée, du fait de la copie. Ces entreprises sont en hyperconcurrence. Les innovations d’efficience : elles réduisent le coût de la production et de la distribution des produits et des services existants. C’est la stratégie low cost ou bien encore les services publics en ligne. […] Read More