Clayton Christensen, professeur à Harvard Business School, publie en 1997 « The innovator’s Dilemna », ouvrage dans lequel il développe la théorie de la « Disruptive Innovation ». Clayton Christensen distingue trois types d’innovation :
L’originalité de la réflexion de Clayton Christensen est d’interroger, économiquement, les entreprises sur leur intérêt à réfléchir sur les usages. La condition de ces « innovations de rupture » est d’être en mesure de réfléchir aux usages des produits :
Clayton Christensen souligne que les grandes entreprises traditionnelles restent bloquées sur les innovations d’efficience, celles qui ne créent pas de nouvelles richesses. L’innovation ne fonctionne donc pas alors comme un modèle économique régulateur. Elle n’est pas le moteur à plein régime de la compétitivité qu’il pourrait être. Sur le plan de l’emploi, le blocage sur l’innovation d’efficience pousse les salariés qui ont des compétences devenues obsolètes à grossir le rang des chômeurs…tandis que les innovations de transformation changent la nature des emplois, en créant des postes qui ne peuvent pas être pourvus.
Voilà pourquoi, selon Cristensen « Les nouvelles technologies peuvent provoquer la faillite des grandes firmes ».
Anne-Florence Quintin
Le dilemme de l’entreprise est bien : Faut-il continuer à faire ce que l’on sait bien faire, ou chercher une innovation de rupture qui fera apparaitre de nouveaux besoins, au risque d’éteindre le marché initial ?